Le chant grégorien est « le chant propre à l’Église Romaine » comme l’a rappelé le concile de Vatican II.
Ses caractéristiques principales :
– à une seule voix
(c’est-à-dire à l’unisson, non polyphonique… d’où son autre appellation de plain-chant)
– composé et chanté sur un texte en latin
– rythmé mais non mesuré, non cadencé
– sans accompagnement instrumental harmonisé
Par son langage, le chant grégorien appartient à la musique. Mais, toute approche purement profane ou simplement esthétique de chant l’empêche d’apparaître tel qu’il est : une prière, un « commerce intime de l’âme avec Dieu ».
Pour aller plus loin
À la suite du peuple d’Israël, les chrétiens eurent à cœur de louer Dieu par des chants accompagnés de musique. Avec saint Benoît (480-543) ces chants se généralisèrent pour certains moines sous le nom d’Office choral.
Au début du septième siècle, avec le pape Grégoire 1er dit le Grand (pape de 590 à 604), le chant des messes, des hymnes et des psaumes fait réellement partie de la prière des chrétiens. Musicalement codifié, il devient progressivement « le chant propre à l’Église Romaine ».
Après avoir été, au fil des ans, quelque peu abandonné, le chant grégorien est remis à l’honneur au dix-neuvième siècle par les moines de l’abbaye de Solesmes (Sarthe).