Pour rappeler à nos enfants le trésor inestimable de l’Eucharistie « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mathieu 28, 20).
Nous vous recommandons la lecture de l’article repris ci-dessous, paru dans le Bulletin paroissial d’Orange, écrit par un prêtre à destination des enfants.
De quoi entretenir et raviver la flamme !
Communier avec Jésus… recevoir la communion…
La célébration de la solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ nous donne l’occasion de nous poser quelques questions pour mieux savourer cette présence de Jésus-Hostie.
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Attiré vers l’Eucharistie, tu as faim du Pain de vie et soif d’entrer en communion ?
Sois heureux d’avoir ce désir ! Avec toi, je me souviens de la parole des juifs à Jésus après la multiplication des pains : « Seigneur donne-nous toujours ce pain-là ! (Jn 6, 34) » Il y a en moi une attirance – forte et difficile à expliquer ! – vers Jésus-Hostie… parce que je vois mes frères, les autres baptisés, s’avancer pour la communion… mais surtout parce que c’est Dieu le Père qui met en moi ce désir, comme Jésus l’a dit : « Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire (Jn 6, 44) ».
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De quoi avons-nous besoin pour vivre ?
Tout d’abord, la vie, je l’ai reçue de Dieu et de mes parents. C’est un cadeau !
Depuis ma naissance, pour vivre ma vie d’enfant des hommes, j’ai besoin, chaque jour,
- d’air à respirer,
- de nourriture et de boisson,
- de soleil et de lumière.
Depuis que je suis né par le baptême à la vie d’enfant de Dieu, j’ai besoin, pour vivre,
- du souffle de l’Esprit Saint
- et d’une nourriture sainte : l’Eucharistie.
Avec les autres sacrements et plus spécialement le sacrement de la confession, l’Eucharistie reçue régulièrement au fil des mois et des années de ma vie m’apporte la grâce de Dieu, force de ma vie chrétienne.
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A quoi ça sert de manger ?
Je mange :
- pour rester en vie,
- pour être en bonne santé,
- pour grandir,
- parce que c’est bon,
- parce que cela a du goût
- parce que cela me fait plaisir
- parce que cela me permet d’être en relation avec les autres
- et… parce que j’ai faim !
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En comparaison, à quoi ça sert de recevoir l’Hostie ?
L’Hostie que je reçois par la communion me permet :
- de garder la vie d’enfant de Dieu,
- d’être protégé des maladies spirituelles,
- de grandir et de me développer sous le regard de Dieu c’est-à-dire de faire les bonnes actions du chrétien : prier, aimer et servir les autres.
- de goûter à la joie de Dieu qui se donne
- pour me réjouir d’être en alliance avec Dieu
- pour la joie du partage avec les autres membres de l’Eglise, mes frères et sœurs dans le Christ
- et parce que j’en ai besoin.
Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, vous n’aurez pas la vie en vous ! Jn 6, 53
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Y-a-t-il une différence entre la nourriture commune (à la table de ma maison, tous les jours) et cette nourriture que Dieu me donne dans l’Eucharistie (à la table sainte, tous les jours si je le peux et le veux) ?
Quand je mange chez moi, la nourriture que je prends se transforme en moi et elle m’apporte ce dont j’ai besoin.
Quand je reçois l’Hostie, je reçois Jésus en personne et c’est Lui qui me change. C’est la visite d’un ami qui m’éclaire, m’explique, me montre qui est Dieu, me montre le chemin qui mène à Dieu… un ami à qui je dis, à mon tour, ce que je vis, ce que j’aime, ce qui me préoccupe…
Je ne vous appelle plus serviteurs, dit Jésus, mais je vous appelle mes amis. Jn 15, 15
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Qui est Jésus ?
Jésus-Christ est le Fils de Dieu qui s’est fait homme. Il est devenu l’un de nous quand il a été attendu et porté par la Vierge Marie et qu’Il est né dans la nuit de Noël à Bethléem. Il est vrai Dieu et vrai homme. Son Nom signifie Sauveur. Il m’a racheté de mes péchés et de la mort quand lui-même a embrassé notre mort et qu’Il a donné sa vie pour moi. Par sa Résurrection, il est désormais vainqueur de la mort, du mal et du péché et c’est pourquoi je Le proclame Seigneur de ma vie.
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Qu’est-ce que communier ?
C’est recevoir l’Hostie, c’est recevoir le Corps du Christ, c’est recevoir Jésus lui-même.
Ainsi, ce n’est pas quelque chose que je reçois mais bien quelqu’un.
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Mais, pour que ce soit bien clair, l’Hostie est-elle le Corps de Jésus ou bien est-elle Jésus lui-même ?
Et toi, es-tu vivant ? Oui ! Peux-tu me donner la main ? Oui ! (Même si on ne le fait pas en ce temps d’épidémie) ! Quand je touche ta main, c’est ton corps que je touche mais c’est bien toi que je rejoins quand je te dis bonjour parce que tu es vivant.
Jésus est-il vivant aujourd’hui ? Oui ! Depuis sa Résurrection et jusqu’à maintenant – l’heure où nous parlons – Jésus est toujours vivant pour intercéder en notre faveur. Le Christ ressuscité ne meurt plus. Entrer en contact avec le Corps du Christ, recevoir le Corps de Jésus dans la communion, c’est donc recevoir Jésus vivant, sa personne dans son corps, son sang, son âme et sa divinité. Autrement dit, communier, c’est accueillir sa personne divine en recevant son corps et son sang et son âme humaine. Communier, c’est donc recevoir Jésus chez moi. Je lui donne l’hospitalité.
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Comment Jésus a-t-il préparé ses apôtres à leur première communion et à ce mystère de l’Eucharistie ?
Tout d’abord, Il est né à Bethléem – ce qui veut dire la maison du pain – et il a été déposé dans une mangeoire. On comprend pourquoi Celui qui veut qu’on Le reçoive en mangeant son Corps a dit : « Je suis le pain vivant descendu du ciel. Jn 6, 51 ».
Pendant sa vie publique, à deux reprises, Jésus a nourri une foule immense à partir de quelques pains. Son action est indiquée par quatre verbes : prendre les pains, les bénir (ou rendre grâce), les rompre et les donner aux apôtres pour qu’ils les distribuent. Lors de ces deux multiplications des pains, Jésus n’accompagne pas ses gestes d’une parole spéciale mais Il donne une annonce de l’Eucharistie dans le discours sur le pain de vie (Jn 6).
Le soir du Jeudi Saint, pendant le repas pascal, Jésus fait avec le pain exactement les 4 mêmes actions : prendre, bénir, rompre, donner et il ajoute des paroles qui donnent un sens nouveau à cette action : « Prenez, mangez, ceci est mon corps ». Il donne aussi un commandement : « Faites ceci en mémoire de moi. »
Les apôtres qui ont été habitués à être attentifs comprennent alors qu’il y a quelque chose de nouveau dans ce repas pascal, le dernier repas de Jésus avant l’offrande de sa vie sur la Croix.
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Justement, la célébration de l’eucharistie que l’on fait en mémoire de Jésus n’est-elle qu’un repas ?
La messe est un repas mais elle est d’abord l’offrande de Jésus à son Père pour notre salut : cette offrande porte aussi le nom de sacrifice, un sacrifice auquel on communie. La messe est donc le repas d’un sacrifice :
- Le Jeudi Saint,
à l’avance, sans souffrir, Jésus a offert à Dieu son Père son Sacrifice de la Croix,
en changeant le pain en son Corps qui va être donné,
et en changeant le vin en son Sang qui va être répandu, - Le Vendredi Saint,
en souffrant, Jésus a offert son Sacrifice de la Croix
en donnant son Corps,
en répandant son Sang. - A la Messe,
au nom de Jésus qui ne souffre pas, le prêtre offre à Dieu le Père le Sacrifice de la Croix
en changeant le pain au Corps de Jésus
en changeant le vin au Sang de Jésus.
Le Jeudi Saint, le Vendredi saint et à la Messe, c’est toujours le même sacrifice de Jésus.
C’est Lui notre Agneau pascal, offert pour notre salut.
Le Jeudi Saint et à la messe, c’est ce même Agneau pascal qui se donne en nourriture pour que nous Lui soyons unis, c’est-à-dire pour que nous soyons en communion avec Lui.
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Dans l’Eucharistie, Jésus me semble caché – mes yeux ne voient que du pain ! -, alors comment Jésus est-il présent dans l’Eucharistie ? Est-ce qu’Il se fait miniature ?
Nous croyons en Jésus, Fils de Dieu et nous accueillons la vérité de ses paroles. Même si la façon dont Jésus se rend présent nous dépasse, acceptons que la puissance de sa parole réalise ce qu’Il dit. Recevons donc la parole de Jésus qui nous dit : « ceci est mon corps ». Prenons cette parole avec tout son poids et dans sa plus grande simplicité : Ceci (le pain) est (identité, même chose que) mon corps. Jésus ne dit pas : ‘Ceci signifie mon corps’ ou ‘Ceci représente mon corps’… il dit : « Ceci est mon corps ». Le pain que je vois est maintenant le Corps du Christ. Il y a eu, par les paroles de Jésus, un changement qui dépasse les apparences. Je vois du pain, je goûte du pain, je touche du pain, mais je reçois le Corps du Christ.
Jésus semble caché. Il se fait humble… mais il ne faut pas imaginer qu’Il se diminue, qu’Il se rend présent en miniature. L’Eglise enseigne qu’Il est présent tout entier dans chaque parcelle, chaque miette de l’Hostie… Nous faisons un acte de foi en nous prosternant (à genoux) pendant la messe et en disant : ‘Amen’ : c’est vrai, je crois au moment de communier.
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Est-ce que Jésus est diminué quand l’Hostie est coupée ?
Non, Jésus n’est pas diminué. Si l’on fractionne l’Hostie, comme le fait le prêtre à chaque messe, que ta foi ne vacille pas mais souviens-toi que Jésus est présent dans un fragment aussi bien que dans le tout.
Jésus est tout entier dans chaque morceau d’Hostie ! (Saint Thomas d’Aquin)
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Qu’est-ce que cela m’apporte de communier ?
Comme le mot l’indique, communier m’unit à Jésus, mon Sauveur et mon Seigneur. Communier fortifie le lien d’alliance et d’amitié que j’ai avec Lui depuis mon baptême. Communier me nourrit et me fait grandir. Communier me garde en bonne santé et me préserve de pécher gravement.
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Faut-il se préparer ? Comment se préparer à recevoir Jésus-Hostie ?
A chaque repas, nous prenons du temps pour – préparer la table, apprêter la nourriture, et ceux qui vont prendre le repas se préparent eux-mêmes en se lavant les mains.
Pour communier, il faut se préparer et voici comment :
Pour chaque messe, dans l’église,
- l’autel est toujours prêt pour la célébration du sacrifice de Jésus
- la nourriture est préparée par Dieu lui-même : il faut juste des hosties faites avec du pain azyme, c’est-à-dire sans levain.
La préparation des convives-communiants se fait avant la messe par la bonne disposition du cœur. Elle se fait par la confession des péchés et par le sacrement de confession reçu quand il le faut, tout au moins une fois par an
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Que faut-il faire après avoir communié ?
Il est bon de savourer la présence de Jésus qui est venu habiter chez moi comme Il l’a fait quand Il est allé prendre son repas dans la maison de Zachée. Dans le silence et la prière, il est bon de rester dans l’intimité de Jésus, L’écouter nous parler par le Saint Esprit et lui dire, à notre tour, notre amour. Toute notre journée et notre semaine sont alors éclairées par cette rencontre très concrète et unique qu’est la communion à Jésus, dans le sacrement de son Corps et de son Sang. Voici une belle prière à dire après la communion :
- Âme du Christ,
sanctifie-moi,
Corps du Christ, sauve-moi,
Sang du Christ, enivre-moi,
Eau du côté du Christ,
lave moi. - Passion du Christ,
fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas
que je sois séparé de toi. - De l’ennemi défends-moi.
À ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi
Pour qu’avec tes saints
je te loue dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il !
Pour retrouver la source de ces réponses et pour approfondir :
lire le Catéchisme de l’Eglise Catholique du numéro 1322 au numéro 1419